Le désert blanc

Après l’exploration de ces deux grottes, nous prenons au cap Ouest une ancienne piste de chameliers qui reliait Assyut à l’oasis de Farafra. Le long de cette piste, nous nous arrêtons un instant dans un champ de grosses pierres rondes et noi­res comme des boulets de canon, on se croirait sur les restes d’un champ de bataille d’artillerie. Nous trouvons aussi le long de cette piste du bois pétrifié ainsi des fleurs de marcassite de fer, qui sont des petites pierres très dures, noires, rondes et hérissées de pointes, comme de petites étoiles tombées du ciel. Nous passons par la source d’Aïn Hadra où nous faisons la pause de midi à l’ombre des palmiers. A partir de l’après-midi, c’est le début d’un décor grandiose dans lequel nous évoluons. Nous arrivons progressivement dans le désert blanc et c’est à chaque fois la même euphorie pour moi devant ce spectacle magique de la nature. Ce désert, à l’apparence d’un paysage enneigé, est implanté sur les restes déchiquetés d’un massif calcaire formé de dépôts sédimentaires de l’époque du Crétacé (ère mésozoïque 144 à 65 millions d’années av. J.-C.). Ces restes se traduisent par une blancheur exceptionnelle comme de la craie et des formes fantasmagoriques façonnées par l’érosion du sable et du vent. Corinne et Hans n’en croient pas leurs yeux, dans ce décor irréel, c’est une promenade dans un monde fantastique de champignons géants, d’ice-creams, de têtes d’animaux et de profils humains, tout ce que notre imagination peut interpréter devant ces formes démesurées. Nous y restons deux jours pour en profiter pleinement et y faire une orgie de photos.
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